Le voyage de Denali Sombrespoir.

La guerre des dragons.

Quand la poussière est retombée, et que les cris des combattants, des vaincus et des agonisants ont cessé, j'ai rejoint Bel'Ameth et mon aimée. Ma vie et mes amis sont là.

Il faut que je vous dise: je suis une Kaldorei prisonnière d'un corps de Sin'Dorei. Mes parents, à Lune d'argent ne le savent pas mais moi je l'ai vu dans mes rêves. J'ai pris le nom de la lignée de ma mère, les Sombrespoir. Ainsi la lignée maudite des Coeurardent s'éteindra avec mon père. Mais je vous conterai ceci une autre fois. Les veillées seront nombreuses et alors pendant l'une d'elles je vous conterai mon histoire familiale.

Depuis ma rencontre avec la reine de l'hiver en Sylvarden, je ne me suis pas retournée vers ce passé. Je préfère regarder l'avenir.



Je suis Daenli Sombrespoir, je devrais hériter du titre de comtesse un jour mais je préfère ne pas y penser et je suis connue sous le nom de Denali la somnifuge vu que j'empêche souvent les gens de dormir en paix. Mais cela aussi est une autre histoire.

Après la guerre, celle des dragons ou quelque soit le nom que vous voulez lui donner, donc. J'ai décidé de me reposer de tous ces tourments et j'ai aussi rencontré l'amour et ai connu le bonheur lors de mon séjour à Bel'Ameth, la nouvelle demeure des Kaldorei.
Un jour, les Dryades m'ont parlé de visions oniriques, de cris et de signes à nouveau audibles par certains mais toute à ma nouvelle vie je n'y prêtait que peu d'attention.




Un jour que je faisais une sieste auprès d'un félin rêveur, je suis sortie de mon corps et un dragonnet m'a parlé.
"Suis les signes, Daenli, suis les vents, les astres, les nuages, le vols des oiseaux.  L'enfant Bleu et Elune elle même guideront tes pas. Pars, la guerre ne fait que continuer, ton repos ici n'est pas encore éternel. Ils ont besoin de toi."



De qui ce dragonnet me parlait-il? Qui pouvait avoir besoin de moi? J'avais bien combattu auprès des Ermiteux mais ils avaient compris que j'avais besoin de me ressourcer et ils savaient où je me trouvait. Ce mystère et cette expèrience mystique en plein jour m'ont ouvert les yeux.
J'ai décidé de dire adieu à la douce Sylvaen et j'ai commencé à ouvrir mes sens aux signes du monde.




Mes pas ont commencé à m'éloigner de Bel'Ameth, mon coeur commençait à se fendre du désespoir de quitter ce lieu de paix et d'amour féérique. Puis j'ai pris mon paquetage et mes habits de voyage, j'ai enfourché mon griffon qui a aussi vu tant de souffrances, pris mon sac magique à animaux et j'ai pris mon envol vers cet endroit que je ne connaissait pas mais où m'avait dit le dragonnet on avait besoin de moi.
J'ai suivi les signes.
Un hibou d'un blanc éclatant dans la lumière d'Elune, les nuages dans le ciel d'Azeroth, j'ai parcouru les îles aux Dragons, je suis retournée en Kalimdor.
Teldrassil. J'ai pleuré en te voyant. Pourquoi? Quelles folies leur ont fait perdre la raison? Ils se sont maudits en te brûlant. Sylvaen a survécu à ce désastre. Tant ont péri, j'ai vu leurs âmes en Outremonde et j'ai vu ce nouvel arbre accueillir son peuple dans les Rêve d'Emeraude.




Le hibou se montrait parfois la nuit, j'ai voyagé de lieue en lieue à travers les villes et les continents. Son hululement me hantait même pendant mon sommeil.
Puis les étoiles m'ont indiqué la route à suivre. Le vent dans les herbes ou les feuilles m'a poussée vers ma destination. J'ai marché longtemps pour découvrir ce que les dieux voulaient de moi. Ces pérégrinations m'ont menée jusqu'en Pandarie.




Je suis arrivée en ces terres bucoliques et, un soir, fourbue par le voyage, guidée par des rencontres incongrues, j'ai atteint un village étrangement familier. Une douce odeur de thé et de cuisine épicée à l'odeur aigre-douce envahissait l'atmosphère. Les fumées accueillantes des cheminées me firent presser le pas.

Tombe-Brume.
J'entrai dans le village et c'est là que j'ai compris que les esprits m'avaient guidée vers mes anciens compagnons Ermiteux. Une pancarte parlait de Marmiteux et d'une auberge. Bien qu'aimant particulièrement les nuits à la belle étoile, je me dirigeait vers cette auberge mentionnée par la pancarte plantée à côté de la bannière de la guilde.

Je demandais à l'aubergiste un repas chaud et si possible un lit pour la nuit. Je lui fit savoir que j'étais appelée à rejoindre les Marmiteux.
Il me proposa un siège mais je préférais rester debout car j'ai une peur bleue des chaises, bancs et autres tabourets depuis qu'un de ces objets maudits m'a retenue prisonnière dans une auberge non moins maudite. Mais c'est une autre histoire, bonne pour la veillée elle aussi.



Et c'est ainsi que j'ai rejoint le village de Tombe-Brume.

Orchal entra dans l'auberge et regarda autours de lui, à la recherche de "nouvelles têtes". Il ne fut pas déçu. L'Elfe détonait dans l'auberge de Tombe-Brume, pas autant que le Tauren, mais presque.

Il s'avança pour la saluer, avant de la reconnaitre.

"Denali ! Ca alors, si je m'attendais ! Je vous croyais à Bel'ameth ? Vous aussi vous venez rejoindre les Marmiteux ? Je peux me joindre à vous ? Je meurs de faim"

Il lui fit de s'assoir, mais curieusement l'elfe semblait mal à l'aise avec cette simple idée et semblait décidée à manger debout. Orchal en profita pour commander un bol de riz.

"Si vous préférez, on peut s'installer dehors. Vous me raconterez comment vous êtes arrivée ici."

Reconnaissant la silouhette du tauren et sa voix, Denali esquissa un sourire. Bien contente que cette entrée la tire de l'embarras de l'attente.

"Orchal, je suis heureuse de vous trouver ici, à vrai dire je n'ai toujours pas bien compris pourquoi ni comment je vous ai rejoints en ces lieux ! Je vais vous raconter mon périple; Installons-nous dehors, je préfère le contact de l'herbe plutôt que m'asseoir sur ces pièges à séant. Et puis le ciel est bien dégagé, profitons-en"

Denali emboîta le pas d'Orchal, ils s'installèrent sous un arbre centenaire et elle lui narra les raisons qui l'avaient poussée hors de sa retraite tout en avalant goulument le repas préparé par l'aubergiste. La bière locale n'avait rien à envier à celle de ses amis nains de Forgefer.
Après un rot, Denali s'appuya contre l'arbre, repue, les yeux mi-clos et conclut son histoire:

"Et c'est ainsi que vous m'avez trouvée dans cette auberge"